Certaines personnes choisissent leurs partenaires parce qu’ils partagent les mêmes fantasmes et désirs – menottes, jeux de rôle, domination… Pour beaucoup d’autres, cependant, les préférences sexuelles ne sont pas toujours abordées dès le début d’une relation.
Il se peut aussi que vous découvriez un nouveau fantasme en cours de route et que vous souhaitiez en parler avec votre partenaire. Pourtant, avoir « la conversation » sur un fantasme ou un fétiche peut être intimidant. Nous sommes souvent conditionnés à éviter ces discussions, et certaines personnes viennent même d’un environnement où certains types de sexualité sont tabous.
Voici quelques conseils pour aborder ce sujet sans gêne et, surtout, en gardant à l’esprit qu’il n’y a rien de mal à être un peu « bizarre ».
Commencez par en parler à vous-même
Pour beaucoup d’entre nous, admettre qu’on a un fantasme est déjà un défi en soi, alors en parler à quelqu’un d’autre peut sembler encore plus difficile.
- Essayez de vous parler à vous-même à voix haute devant un miroir.
- Si cela vous semble trop intimidant, écrivez vos fantasmes.
Certains fantasmes ne peuvent pas être réalisés en toute sécurité, et ce n’est pas un problème. Le simple fait de les exprimer sur papier peut être un moyen de mieux comprendre vos désirs et tensions sexuelles.
Utilisez la fiction pour aborder le sujet
Une excellente manière de lancer la conversation sans pression est d’utiliser la littérature ou les médias érotiques.
- Trouvez une histoire érotique qui décrit votre fantasme et partagez-la avec votre partenaire.
- Demandez-lui de faire de même.
Discuter d’une histoire fictive est souvent moins intimidant que de dire directement : « J’ai envie d’essayer ça. » Cela vous permet aussi de découvrir des fantasmes communs que vous n’auriez jamais osé évoquer.
Une autre astuce consiste à dire que vous avez fait un rêve érotique sur votre partenaire, en y intégrant subtilement votre fantasme. Notre subconscient a parfois une manière efficace de nous montrer ce qui nous excite !
Explorez l’aspect émotionnel du fantasme
Si l’idée de dire « J’aimerais faire l’amour dans un cimetière » vous semble trop abrupte, demandez-vous pourquoi ce fantasme vous excite.
- Est-ce l’adrénaline du risque d’être surpris ?
- Le côté tabou du lieu ?
En discutant de ce que vous ressentez, plutôt que de simplement énumérer un acte sexuel, vous facilitez la communication. Par exemple, si ce qui vous excite est l’idée d’être vu(e), vous pouvez trouver une alternative plus accessible, comme avoir des rapports avec certains vêtements encore sur vous, simulant la sensation de devoir cacher votre nudité.
Choisissez le bon moment et le bon cadre
Une conversation sur les fantasmes doit se dérouler dans un cadre propice :
- Un dîner romantique à la maison avec une ambiance détendue (évitez de lancer le sujet au restaurant).
- Un moment intime où vous ne risquez pas d’être interrompus (nourrissez les chats avant !).
Si vous ne vous sentez pas prêt(e) à parler directement de vos fantasmes les plus intimes, commencez par discuter de ce que vous aimez déjà faire ensemble et des choses que votre partenaire vous fait qui vous plaisent. Cela ouvrira naturellement la conversation vers d’autres possibilités.
Respectez les limites de votre partenaire
Il est inévitable qu’à un moment donné, vous découvriez que certains fantasmes ne sont pas partagés.
- Votre partenaire peut ne pas être à l’aise avec certaines choses.
- De votre côté, vous pourriez ne pas être attiré(e) par certains de ses désirs.
Il est essentiel de :
- Respecter ces différences sans insister ni culpabiliser l’autre.
- Remercier votre partenaire pour sa confiance et valoriser le fait qu’il/elle ait osé se confier.
- Trouver des compromis, si possible.
Tout fantasme nécessite un consentement mutuel enthousiaste. Personne ne doit être forcé(e) ou manipulé(e) pour essayer quelque chose qui ne lui plaît pas.
Le « vanilla » n’est pas un problème
On parle souvent de fantasmes en pensant immédiatement à des pratiques « extrêmes » comme le BDSM, le voyeurisme ou les plans à trois.
Mais si votre fantasme ultime est simplement de voir votre partenaire dans une nuisette noire en dentelle, c’est parfaitement normal aussi.
Certaines personnes aiment la simplicité et la sensualité du sexe « classique », et il n’y a rien de mal à ça. Ce qui importe, c’est que votre sexualité vous comble, que ce soit avec des expériences extravagantes ou des plaisirs plus doux.
Explorer un fantasme en toute sécurité
Tous les fantasmes ne sont pas réalisables dans la vraie vie, mais si vous et votre partenaire souhaitez en explorer certains, il est essentiel de le faire en toute sécurité.
- Respectez le consentement des autres : Si votre fantasme implique un public, assurez-vous que ces personnes sont consentantes (par exemple, via des clubs spécialisés).
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Préparez-vous avant d’essayer une nouvelle expérience :
- Pour le BDSM, informez-vous sur les règles de sécurité et les mots de secours.
- Pour les jeux de rôle, discutez des limites et scénarios confortables.
Une bonne communication avant, pendant et après est la clé d’une exploration saine et excitante.
Conclusion
Parler de ses fantasmes peut sembler difficile au début, mais c’est une étape importante vers une sexualité plus épanouissante.
- Brisez le tabou, car tout le monde a des fantasmes.
- Soyez à l’écoute de votre partenaire, sans pression ni jugement.
- Exprimez vos désirs avec honnêteté, tout en respectant les limites de l’autre.
Une conversation ouverte peut renforcer votre couple, améliorer votre complicité et vous ouvrir à de nouvelles expériences excitantes.